La peinture : Joan Miró par Joana Prats Cedo

Joana Prats Cedo, peintre barcelonaise installée en région nantaise, peint pour vous le portrait de Miró !  


Joan Miró  Ferra (1893 - 1983), artiste catalan, fut l’inventeur des tableaux-poèmes.
En plus de peindre, ce qu’il aimait tant, il se dédia aussi à la sculpture,
les collages, la céramique, la gravure…

 

La volonté de son père était qu’il suive des études de Commerce. Mais, il refusa cette carrière qui ne le convenait pas du tout. Il tomba malade, ce qui lui permit un séjour dans la maison de campagne où, très tôt il se rendit compte de ce qu’il aimait le plus au monde : dessiner.

Sa vocation était comprise. A 25 ans, il commença à représenter tout ce qui l’entourait avec un grand sens du détail.

Il aimait les paysages ensoleillés de sa terre catalane. Les rencontres avec d’autres artistes à Paris à l’âge de 27 ans, déclencha une grand période de créativité toute neuve, très onirique, ce qui correspondait aux grandes lignes du mouvement surréaliste auquel il adhéra.

 

Danseuse espagnole, 1928
Danseuse espagnole, 1928

Avec les souvenirs des formes et couleurs de sa Catalogne natal, il dériva vers des tableaux étranges, composés de formes et d’images toutes sorties de son imagination. C’est comme un rêve que l’artiste faisait éveiller. On les appelle « peintures de rêve » et elles représentent des univers très poétiques.
Il commença à faire rentrer l’écriture dans le tableau ainsi qu’un ensemble de figures et de signes qui vont se répéter dans beaucoup de ses toiles : chiffres, échelles, yeux, étoiles, cercles…

 

Son univers devint vite très personnel, très joyeux, avec des couleurs éclatantes et un attrait pour le subconscient et « l'esprit enfantin ». Ce qu’il affectionnait le plus : la simplicité de l’expression.

 

Constellation, 1942
Constellation, 1942

La première source d'inspiration de Miró ont été les deux infinis, depuis l'infiniment petit des brindilles de la « calligraphie mironienne » jusqu'à l'infiniment grand des espaces vide des constellations.

Ses toiles sont déroutantes par leur simplicité, leur spontanéité et leur désinvolture.

 

Dans ce même esprit, Miró peint sur des morceaux de toiles irréguliers pour que l'absence de chevalet le délivre d'une contrainte:

« Ces formes sont à la fois immobiles et mobiles (...) ce que je cherche, c'est le mouvement immobile, quelque chose qui soit l'équivalence de l'éloquence du silence »

Femme et oiseau, Barcelone 1983
Femme et oiseau, Barcelone 1983

Plus son travail grandit, plus il continue toujours inspiré par les grands espaces et  il peint des œuvres de plus en plus grandes. La série des trois Bleu traduit ce qu’il a cherché toute sa vie : le dépouillement, la méditation. 

 

“… les trois grandes toiles bleues, j’ai mis beaucoup de temps à les faire. Pas à les peindre, mais à les méditer, pour arriver au dépouillement voulu… Savez-vous comment les archers japonais se préparent aux compétitions ? … expiration, aspiration, expiration… c’était la même chose pour moi… Ce combat m’a épuisé… ces toiles sont l’aboutissement de ce tout ce que j’avais essayé de faire.”

 

Ses œuvres sont reproduites et admirées dans différentes structures un peu partout dans le monde : une mosaïque sur las Ramblas (Barcelone), un mur de céramique à Madrid, une sculpture en plein air au musée de Hakone (Japon), la façade du muséum de  Ludwigshafen, un long mur de peinture au l'hôtel Cincinnati Terrace Hilton (New York), etc ...

 

Joana Prats Cedo

 

Partagez cette page avec vos amis,